Et les abandonnent aussi vite ? Quelles sont les motivations qui nous poussent à télécharger et installer une application sur notre smartphone ? La réponse semble évidente, et pourtant… Quant au résultat final, il est bien décevant !
Nous possédons en moyenne de 40 à 70 applications sur notre smartphone. Mais nous sommes une majorité à n’en utiliser quotidiennement que 1 à 6. L’utilisation des applications installées sur nos téléphones est donc pour le moins réduite. Pourtant, l’offre est pléthore, qui se chiffre en millions sur chacun des stores, Android ou iOS.
Face à cette situation, pour les organisations qui développent une application mobile, se posent deux questions :
- Pourquoi l’utilisateur d’un smartphone installe-t-il une application ?
- Pourquoi et à quel rythme les applications sont-elles supprimées ?
Télécharger l'application
La réponse à la première question nous est fournie par une étude américaine qui a porté, au cours de cet été, sur 3005 utilisateurs de smartphones. Si la première réponse est d’une grande évidence — l’application répond à un usage spécifique —, la suite est riche de multiples enseignements (Source : Tune).
- 37,3 % — L’application répond à une tâche spécifique, elle pourrait se révéler utile
- 31,0 % — Elle fait l’objet d’une recommandation d’un ami
- 20,2 % — Une publicité la présente comme intéressante
- 13,5 % — Elle est ‘google-isée’ (répond à une recherche sur Google), elle semble être une bonne réponse
- 13,9 % — Elle est recommandée par Apple ou Google
- 10,8 % — Client de l’entreprise qui l’a développée, elle permet d’accéder à un service mobile
- 2 ,6 % — Autres
Le téléchargement d’une application répond à de multiples motivations, mais deux constats émergent : la réponse à une attente et la publicité autour du produit. Ce qui explique pourquoi la promotion et l’invitation à télécharger une app représentent un véritable défi pour le marketing.
Une fois installée… le défi de la rétention
Si le téléchargement est une étape difficile, dans un environnement d’une grande richesse, l’acte se révèle généralement simple et gratuit, le modèle freemium étant la règle. En revanche, une fois installée c’est un véritable défi que doit relever l’application : survivre.
En effet, moins d’un quart (24 %) des propriétaires de smartphones reviennent sur une application le lendemain de leur première utilisation ! Notons que les clients Android sont un peu plus ‘intéressés’ (27 %) que les clients iOS (23 %). Une avance pour l’OS de Google qui cependant ne tiendra guère plus d’une semaine (source : AppBoy).
La force de frappe d’Apple entraîne un goût plus prononcé des utilisateurs d’iPhone et d’iPad pour le téléchargement d’applications, la recommandation et la publicité sont d’ailleurs des moteurs, avec une contrepartie, l’abandon est également plus rapide. Car au fil du temps cet usage va se raréfier. Au bout de 30 jours en moyenne, le taux de rétention d’une application sur un smartphone n’est plus que de 3 %, tous OS confondus (source : AppsFlyer).
Triste fin, à la poubelle...
Nous l’avons évoqué, le nombre des applications quotidiennement utilisées sur smartphone est des plus réduit. Plus précisément, et en moyenne, nous sommes (source : Millward Brown Digital) :
- 28 % à utiliser quotidiennement de 1 à 3 applications
- 43 % à utiliser quotidiennement de 4 à 6 applications
- 20 % à utiliser quotidiennement de 7 à 10 applications
- 8 % à utiliser quotidiennement plus de 10 applications
C’est ainsi que, sans regret face à la profusion de la sollicitation des éditeurs et des stores, 72 % des propriétaires de smartphones vont supprimer les applications après avoir fait le constat qu’ils les utilisent rarement.
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